Au nom de l'Eau :
Les magnétiques Baoris d'Inde.
Aujourd’hui, ce n’est pas tant une passion ou une admiration que l’homme a pour l’eau. C’est un intérêt. Sans eau, il n’y a rien, et ce n’est pas une coïncidence si la première chose que l’homme cherche sur une autre planète est une trace d'eau présente ou passée.
Aussi, cela n’est en rien surprenant que les ressources en eau de la planète soient source de conflits entre les pays, les entreprises, les hommes, et même les animaux. Pour son pompage, son stockage, ou son acheminement, les masses et les classes aisées ont toujours travaillé main dans la main. Parce-que nous sommes tous sont égaux face au besoin de ces deux précieuses resources que sont l’eau et l’air.
Pourtant à un endroit et un moment de l’Histoire, les hommes et les femmes ont littéralement vénéré l’eau, l’ont considérée comme l’elixir de la vie sur Terre, et parfois même comme la Mère de toute chose. L'eau, alors, était sacrée. Et je suis heureuse de pouvoir enfin vous raconter ce que j’ai vu de cette histoire-là.
Je suis allée dans bien des endroits du monde, et j’ai aimé cela, à chaque fois. Mais la première fois où je suis allée en Inde, j’ai découvert un monde entièrement nouveau, à part.
Lors de ma première nuit à Delhi, j’eus l’impression d’être sur une autre planète, une qui n’a aucune similitude avec quoi que ce soit de connu. Le dépaysement, le vrai. Les rues, les gens, les odeurs, le chaos, tout était nouveau - et tellement fabuleusement charmant.
J'étais réellement surprise par les odeurs mélangées d’épices, d’encens à la rose, et de bouse de vache. Et cela peut paraître saugrenu, mais j’ai adoré cela immédiatement.
Une fois passée la sensation de surprise pourtant, j’aurais du m’habituer. À la place de quoi, l’Inde a continué de me surprendre pendant les deux mois que j’ai passé à la découvrir. Je pourrais écrire des livres entiers sur la grâce qui se dégage de chaque rue, sur l’immense beauté des gens, sur la poésie qui se dégage de son chaos, ou sur son architecture ancienne absolument sublime… mais chaque chose en son temps.
Aujourd’hui j’ai enfin le plaisir de partager avec vous l’une des plus incroyables découvertes de mon voyage de deux années, peut-être même de ma vie entière : une forme d’architecture noble et classique, une oeuvre majeure dont je n’avais pourtant jamais entendu parler auparavant, et que je me suis promise de documenter et publier.
Et ce jour est enfin arrivé. Je tenais absolument à rendre hommage à cette architecture qui fut construit en Inde, pendant de nombreux siècles, Au nom de l’Eau.
Maintenant, je vous propose d'essayer de visualiser ce que je vais vous décrire…
Imaginez un monde antique, des rues remplies de paysans, de vendeurs d’épices, de marchands de tissus multicolores et autres soieries. Imaginez une sorte de chaos, fait d’animaux, de gens, de bruit, d’odeurs, et surtout, de beaucoup de grâce. Vous entendez le tintement des bijoux des femmes, vous voyez leurs sarees* de toutes les couleurs flotter au vent, vous rêvez devant leur incroyable port de tête, leurs épaules fines, leurs ventres nus, et vos yeux se noient dans le regard ténébreux et profond des hommes.
Maintenant imaginez un monde où l'Homme vénère l’eau. Pas comme une déesse exactement, mais plutôt comme l’une des ressources les plus précieuses. Un monde où l'eau est sacrée.
Ce n’est pas si surprenant, si l'on considère que l'eau nous offre tout ce dont nous avons besoin, n'est-ce pas ? A boire, à manger, de quoi se laver, de quoi se purifier, un lien social, de l’air frais, un moyen de transport... Et bien, imaginez à présent, que pour le respect de ce simple elixir, une civilisation entière érige des monuments qui lui sont intégralement dédiés, commandités de manière totalement philantrope, et pour l'usage de tous.
Imaginez ensuite, que ces monuments ne sont pas que de simples puits ou de simples réservoirs - bien que ce soit parfois le cas - mais de véritables palaces. Des palaces où les femmes viennent s’approvisionner en eau, où les fidèles de toute religion viennent purifier leur âme, où les malades viennent chercher leur cure d’eau sulfurée, où les voyageurs et vendeurs viennent se reposer de leur voyage ou de leur journée, et où l’eau est préservée, à l’abri, et à l’ombre toute l’année. Imaginez que ces monuments soient construits au dessus d’aquifères (nappe d'eau souterraine contenue dans un sol ou une roche réservoir suffisamment perméable pour que l'eau puisse y circuler librement), y sont reliés, et qu’ils se remplissent totalement naturellement, mais aussi collectent et gardent précieusement l’eau de pluie de la mousson.
Imaginez que ces monuments, mi-puits, mi-temple, et que l’on appelle Stepwells (littéralement : puits à marches) furent construits pendant plus de dix siècles, entre le cinquième et le dix-huitième siècles, approvisionnant en eau une population tout entière et offrant un havre de paix, de repos et de socialisation pour les femmes de toutes religions confondues, bien souvent en charge de la collecte de l'eau du foyer.
Dans une région aussi grande que le sous-continent indien et sur une frise chronologique aussi longue que 13 siècles, il est facile d’imaginer que les Stepwells ont pris des milliers de formes, de couleurs, et d'aspects différents. Certains sont graphiques, d’autres romantiques, certains sont rustiques, austères ou encore décorés, peints, profonds, pentus, certains sont abrités, d’autres sont ornés de bassins, certains sont circulaires, d’autres carrés, octogonaux, construits entièrement de manière souterraine, ou encore, font la taille d’un petit village…
Imaginez que tout le monde, à cet endroit et ce moment de l’Histoire, comprend que l’air et l’eau sont nos deux plus précieuses ressources. Les seuls éléments qui, combinés, permettent la vie sur terre, et que chacun vit selon ce si simple précepte. L’eau et l’air.
Imaginez que ces ouvrages sont parfois aussi grands, aussi décorés, ou aussi intimidants, que le Parthenon d'Athènes, le Colisée de Rome, les Pyramides de Gizeh, ou les Temples d’Angkor, mais surtout, que vous n’en ayez jamais entendu parler.
Maintenant qu’il y a une image dans votre esprit, l’image de quelque chose de splendide, décoré, orné, gravé, avec des milliers de marches, des kiosques, et des statues - oui, tout ça -, imaginez que ce n’est pas une, ni deux, ou dix, ni même cent structures, mais des milliers, des dizaines de milliers à découvrir…
Et bien, c'est de cette manière-là que j’ai découvert les magnétiques Stepwells d’Inde.
Et pourtant, malgré leur grand nombre, la majorité d’entre eux est totalement à sec aujourd’hui, parfois en ruines, et souvent jonchée de déchets.
Alors que je les visitais, je finis par comprendre et admettre que ce qui est un trésor pour les uns, est parfois juste une relique inutile pour les autres. Et aujourd’hui, ce trésor sombre doucement dans l’oubli et s’effondre. J’ai découvert des Stepwells aussi sales que des décharges, d’autres totalement endommagés, certains dont les statues avaient été cassées ou pillées, d’autres pleins de graffiti, ou bien remplis de boue, de branches, de sable, et certains en état de délabrement tel qu’on ne pouvait même pas les visiter…
Aussi incroyable que cela puisse paraître à nos yeux d’étrangers, les Indiens ont toujours connu ces structures, et ont commencé à s’en désintéresser au moment de la colonisation britannique, qui apportait avec elle l’accès à l’eau courante. Le robinet magique.
Les Anglais considéraient les Stepwells inutiles. Pire, ils les dénigraient. Ils disaient qu’ils ne pouvaient apporter que des maladies, qu’ils étaient archaïques et appartenaient dorénavant au passé.
À la place, ils apportaient la modernité, la propreté, les bonnes manières, et une bien meilleure façon de penser. Ces temples d’eau furent alors fermés, détruits, abandonnés, ensevelis, et lentement, une partie de l’Inde finit par oublier jusqu’à leur existence.
Pourtant ils ont été construits. Ils ont été utilisés par tous. Ils ont été aimés, vénérés, ils ont représenté la connexion entre l'homme et l'eau. Et avec un peu de passion, n’importe qui peut aujourd’hui découvrir ces trésors qui sont, encore maintenant, relativement inconnus, peu fréquentés, mal-aimés, mais pourtant et toujours, absolument magnifiques à mes yeux. Magnifiques parce que lorsque l'on descend leurs marches, et que l'on regarde le chemin à parcourir jusqu'en bas, que l'on pose son regard autour de soi, sur tous ces escaliers, que l'on s’arrête dans l'un des nombreux kiosques, ou quand on continue lentement jusqu’au bord de l’eau, que l'on contemple les colonnes et les arches qui nous entourent, on peut alors ressentir une forme de connexion mystérieuse. Une connexion minérale avec l'intérieur de la terre, avec l’eau, et la vie.
Avant de partir voyager en Inde, Frédéric et moi avions fait quelques recherches sur internet, en quête des choses à voir et à photographier. Mais le pays ne manque pas d’oeuvres majeures, et il nous fallut faire des choix.
Toute la première partie de notre séjour, nous avions presque oublié l’existence du seul et unique Stepwell dont nous avions vu quelques photos. Nous avions été impressionnés par les clichés mais nous n’avions aucune idée de ce à quoi cela pouvait vraiment ressembler, ni évidemment, de leur nombre… Jusqu’à ce que nous visitions l'un de ces petits villages typiques du Rajasthan, et que quelqu’un nous parle d’un très beau Baori à visiter. C’est alors que nous avons visité notre premier Stepwell, sans attente particulière.
Baori est l’un des nombreux noms donnés aux Stepwells. On parle aussi de Kaori, Bavari, Baodi, Baoli, Bauri, Bavdi, Bawdi, Bawli, Bawadi, Bavadi, Vav, Vavdi, Vavadi, Vapi, Tankas, Jhalaras ou Kund, qui sont des réservoirs, ou Sagar, qui sont des étangs ou lacs, Talab, qui sont des réservoirs d'irrigation, etc.
Tous ceux qui me connaissent savent combien je raffole des surprises. J’aime aller quelque part sans avoir fait de recherche, parce que cela permet, une fois de temps en temps, de créer des impressions grandioses. Et c’est exactement ce qui se produisit en Inde quand nous entrâmes dans notre premier Baori. Il était situé dans le bourg d’un petit village, entouré par des centaines de marchands, criant, chantant, ou négociant dans le marché installé tout autour des 4 côtés du Stepwell.
Nous nous en sommes approchés sans même le voir, jusqu’à être juste devant. Nous sommes alors passés par dessus sa barrière.
C’est à ce moment précis que nous nous sommes rendu compte que nos yeux ne pouvaient pas voir l’édifice en entier, tant il était grand. Nos esprits n’arrivaient pas à contenir leur surprise tant elle était inattendue.
Nous sommes entrés dans ce Stepwell en fin d’après-midi avec seulement quelques minutes de lumière devant nous pour le photographier. Et dès que nous avons descendu les premières marches, le chaos de la rue s’est tu. La température a baissé, et nous nous sommes retrouvés totalement isolés du reste du monde. Nos coeurs se sont arrêtés de battre pendant quelques secondes, et nos yeux se sont embués d’émotion. Nous ne pouvions pas croire que nous n’avions jamais entendu parler de ces monuments avant d’atterrir. Et nous ne pouvions pas non plus croire au volume de déchets gisant tout au fond. Quel trésor gâché.
Sur la place du village, il y a en réalité 2 Stepwells jumeaux. C’est une particularité. Le second, que nous avons visité alors qu’il faisait déjà nuit, est en tout point semblable, mais en moins bon état. Nous avons cependant ressenti exactement les mêmes émotions, incapables de nous habituer à tant de beauté.
Le lendemain, nous visitions un troisième Baori. Celui-là était restauré, avait un billet d’entrée, mais je crois que jamais nous n’aurions pu imaginer ce qui nous attendait.
Au dessus de nous se dessinait un plafond entièrement gravé, décoré, et devant nous, une grande volée de marches, des colonnes de chaque côté, des arches face à nous, et tout en bas, des statues d'éléphants un peu au dessus de la surface de l’eau calme, mouchetée de petites plumes blanches de pigeons.
Ce Baori est superbement restauré et entretenu, et fut pour nous l’endroit parfait pour nous réconcilier avec les trésors gâchés de la veille. Nous avions déjà vu de nombreuses oeuvres architecturales, mais un temple dédié à l’Eau, sans connexion directe à une religion en particulier, sans scène de spectacle et sans représentation de noblesse, c’était nouveau. Et cela allait devenir notre quotidien.
Encore étourdis par ces découvertes, nous allâmes poser la question aux locaux un peu plus tard, et c’est ainsi que nous apprenions qu’il y a encore entre 70 et 100 Stepwells rien que dans ce petit village. Dont nous n’eûmes le temps de visiter que 7 au total.
Plus tard dans le séjour, nous avons passé beaucoup de temps dans notre chasse au Baoris. Ils nous avaient réellement hypnotisés. Par leur majestuosité, par leurs couleurs, leur nombre, leur ambiance, leur caractère si inconnu du grand public.
J’ai fini par devenir follement passionnée par le sujet, au point de passer mes jours et mes nuits à lire des informations et articles, au point de zoomer sur ma carte satellite partout où nous allions, à la recherche de points noirs qui pourraient être encore un nouveau Baori à mettre sur notre liste.
Dans notre recherche, nous avons rencontré Caron, un irlandais incroyable, dédié à la cause Baori, des policiers surprenants qui nous promenèrent sur leurs motos une matinée entière pour nous emmener voir parmi les endroits les plus touchants qu’il nous aient été donnés de voir. Nous avons aussi applaudi des enfants plongeant dans des Baoris géants, et été invités à diner dans une famille qui voulait nous montrer leur Baori “piscine”.
Pour toutes ces raisons, je crois aujourd’hui profondément que les Stepwells sont encore un vrai lieu de socialisation en Inde, comme il l’ont toujours été.
En revanche, je déteste l’admettre, mais la plupart du temps, j’étais effondrée devant leur état. C’était un véritable crève-coeur de voir tant de beauté et de grandeur si immensément gâchée.
Malgré tout, je les ai cherchés, je les ai googlés, j’ai appris sur eux, je les ai adorés, photographiés, catégorisés… Et j’ai rêvé de les sauver, de les acheter, de les restaurer, de les localiser… mais surtout, j’ai nourri le rêve de les montrer, parce que je ne me souviens pas avoir été si magnétisée, troublée, et passionnée par de l’architecture ancienne auparavant. Je me suis d'ailleurs demandé pourquoi au moins un millier de fois. Mais je ne trouve pas d’autre réponse que parce-qu’ils ont été érigés JUSTE au nom de l’Eau.
Évidemment j’ai vibré et pleuré dans des temples d’Asie Centrale ou du Cambodge, devant certaines Eglises d’Europe, devant d’anciens ponts ou pyramides… mais, je n’avais jamais eu besoin de les chercher. La plupart de ces monuments m’étaient offerts sur un plateau. Achète un ticket et entre.
Au lieu de cela, à cause de leur caractère oublié, les Stepwells d’Inde sont en train de disparaître aujourd’hui**. Aussi, la majorité d’entre eux est difficile à trouver, et souvent dans un état déplorable. Vous pouvez demander aux locaux leur emplacement, mais ils vous enverront dans des directions différentes, ou bien vous diront qu’ils ne se souviennent pas vraiment, ou bien ils ne diront rien parce qu’ils s’en fichent éperdument. Aussi, si vous voulez explorer plus en profondeur que les quelques Baoris les plus connus, il vous faudra l’âme d’un Indiana Jones, et partir à la recherche vous-même dans le chaos de l’Inde, pour pouvoir trouver et enfin contempler ces trésors géants mais essentiellement souterrains, et donc peu visibles ! Pourtant, ils en valent terriblement la peine.
Très récemment, grâce aux médias, aux réseaux sociaux et aux organisations de préservation du patrimoine, les Indiens ont commencé à se sensibiliser à la question des Stepwells, ainsi qu’aux autres sujets étroitement liés, d’architecture, d'héritage culturel, à la place de la femme dans la société, à l’environnement, et à la conservation de l’eau. Avec des sécheresses de plus en plus nombreuses et sévères, les experts ont même proposé d’étudier leur réhabilitation, ou au tout au moins, de réapprendre à travers eux, la gestion de l’eau.
Alors même que j’écris ces mots, des Baoris sont excavés, restaurés, ouverts au public, et peuvent être enfin admirés. Et j'espère qu’il y aura de plus en plus d’exemples à venir. Mais pour le moment, la vaste majorité d’entre eux est encore invisible au monde, et reste un lieu de décharge pour la plupart des locaux.
J’ai fait le voeu de retourner en Inde, d’en visiter de nouveaux, de les photographier, peut-être même d’écrire des pages à leur sujet, et de contribuer, même de la manière la plus modeste qu’il soit, à leur protection, et à l'hommage que nous devons, je crois, à l’Eau.
Ils me parlent. Et je vois en eux la croisée de multiples sujets qui me sont chers. Je suis subjuguée à l'idée de me retouver face à un trésor de l’architecture Indienne absolument invisible au monde, et qui est pourtant un hommage à la plus précieuse des ressources de cette planète. Face à un trésor qui fut le plus souvent commissionné, utilisé et géré par des femmes, un trésor qui fut le théâtre d’une vie sociale, et religieuse parfois, mais n'a malgré tout jamais reçu aucune reconnaissance internationale.
La plupart d'entre nous n’auront jamais entendu parler de l’existence de ces Baoris, même les plus connus, alors que tout le monde a vu des photos de la Tour Eiffel, de la Statue de la Liberté, de Big Ben ou même de Disneyworld…
Assez parlé! Il est plus que temps pour vous de découvrir ce sujet pour lequel je me suis passionnée. Permettez-moi de vous présenter quelques Baoris d’Inde.
La grande majorité des photos sont les miennes, mais certaines sont de Frédéric Baron (elles sont mentionnées), parce qu’en réalité, nous n'avions jamais assez de nos deux paires d’yeux. De plus, pour une fois dans ce voyage, nous avons trouvé que notre présence sur les photos avait un sens : elles nous permettait de donner l’échelle de ces oeuvres architecturales qui sont parfois difficile à apprécier si l’on ne prend pas la mesure de leur taille.
* tissus colorés très fluides noués autour du corps des femmes et de leurs têtes
** Je recommande la lecture de The Vanishing Stepwells of India, par Victoria Lautman et Steps to Water, par Morna Livingston
NB: L’information contenue dans cet article et dans les pages liées, documentant chaque Stepwell, ont été glanées sur place, et plus tard sur internet.
Elle est la plus juste et solide possible, mais il n’existe rien de plus impossible qu’une certitude quand il s’agit d’architecture oubliée où viennent se broder contes et légendes. L’information contenue dans cet article peut être modifiée à tout moment au fur et à mesure que je creuse le sujet, mais elle peut aussi parfois être erronée. Si vous possédez des informations contraires ou complémentaires, n’hésitez pas à me contacter via le formulaire de contact du site web. Je vérifierai l’information et prendrai soin de vous répondre. Cet article est vivant, et il continuera d'évoluer.
Stepwells
Les Stepwells sont des puits ou réservoirs dans lesquels l’eau est atteinte par une descente de marches jusqu’au niveau de l’eau. […] C’est en Inde de l’ouest qu’ils sont le plus commun, mais on les trouve également dans d’autres régions arides du sous-continent Indien, et jusqu’au Pakistan.
La construction des Stepwell est essentiellement utilitaire, bien qu’elle comporte parfois des embellissement architecturaux majeurs, et puissent être des temples d’eau.
[…]
Les constructeurs creusaient des tranchées très profondes dans le sol pour y trouver de l’eau disponible toute l’année. Ils formaient des murets contre ces tranchées grâce a des blocs de pierres, sans mortier, et créaient ainsi des marches descendant jusqu’à l’eau.
La majorité des Stepwells survivants ont servi à la fois de lieu de détente et d’approvisionnement en eau. C’est parce que la base du réservoir procurait un vrai confort loin des températures de la journée, et plus encore si le réservoir était couvert. Les Stepwells ont aussi été utilisés comme lieux de regroupement populaires, et de cérémonies religieuses.
Généralement les femmes étaient les plus associées à ces réservoirs parce-qu’elles étaient celles qui allait collecter l’eau. C’était aussi généralement les femmes qui priaient et faisaient des offrandes aux dieux et déesses représentés dans les réservoirs pour recevoir leur bénédiction.
Cela a mené à la construction d’ornements architecturaux majeurs, souvent associés aux demeures dans les lieux plus urbains. Cela a assuré leur survie en tant que monuments également.
Les Stepwells sont généralement formés de deux parties : un réservoir vertical d’où l’eau est puisée et des passages souterrains inclinés tout autour, des pièces et des volées de marches permettant l’accès au réservoir. Les galeries et chambres entourant ces réservoirs étaient souvent largement gravées et décorées de détails et sont devenu des lieux de retraite frais et calmes pendant les grandes chaleurs de l'été indien.
(traduit en Français depuis www.wikipedia.com)